Voici les mésaventures d’un vampire un brin idiot et de son ami qui tente de le supporter, malgré ses nombreuses bévues. Elles ont été écrites à quatre mains (mention de l’auteur entre parenthèses).
156 – Voiture tendance (Denis Blaizot)
— Dis Georges, t’as vu ma bagnole ?
— Ouais, mais… J’croyais que tu devais la repeindre.
— Ben… c’est fait !
— Euh… t’avais pas parlé de couleur taupe ?
— Et alors ?
— Moi, je la vois blanche.
— Quoi ?! T’as jamais vu de taupe albinos ?
— T’es vraiment con !
157 – 22/12/2012 (Denis Blaizot)
— Dis Georges, J’trouve qu’on voit pas trop la différence.
— La différence entre quoi et quoi ?
— Ben… entre avant-hier et aujourd’hui.
— Et pourquoi il devrait y avoir une différence ?
— Ben… parce qu’hier c’était la fin du monde.
— T’es vraiment con !
158- Vampire sans caveau fixe (Lydie Blaizot)
— Dis Georges, tu aurais un coin où je pourrai mettre mon cercueil ?
— Pourquoi, ton caveau est encore inondé ?
— Nan… j’ai voulu faire mon ménage de printemps.
— Euh… et alors ?
— Ben, fallait bien que je mette mon cercueil quelque part en attendant d’avoir fini. Alors comme le caveau temporaire était libre…
— Et le gardien du cimetière t’a surpris.
— Comment t’as deviné ?
— C’était dans le journal : le gars est mort d’une crise cardiaque. Tu étais à l’intérieur quand il t’a vu ?
— Ouais… j’me reposais en lisant une BD avec un bon p’tit thé. La tronche qu’il a tiré !
— T’es vraiment con !
159- Bonne année ! (Lydie Blaizot)
— Dis Georges, tu as vu le titre du journal ?
— Oui. Tu n’as pas loupé ton coup, comme d’habitude.
— Ouaip. Je trouve quand même qu’ils exagèrent de me traiter de forcené. Y a pas de raison…
— Attends voir… tu as sauté du haut de la Tour Eiffel avec une banderole accrochée dans le dos « Bonne année à tous les vampires », sans parachute, bien entendu.
— Ben quoi ? Ça m’aurait servi à rien…
— Admettons. Tu atterris sur le toit d’un car de CRS que tu défonces dans la violence du choc. Quand les policiers veulent te déloger, plutôt que de faire le mort, tu en castagnes quelques-uns…
— Ils me déchiraient mes vêtements !
— Ils voulaient essayer de te ranimer, fleur de nave ! Passons… tu te fraies un chemin parmi les forces de l’ordre en assommant la moitié de ces pauvres gars et après, tu t’étonnes que les journalistes te qualifient de forcené ?
— Bon, j’ai p’t’être exagéré un peu… en tout cas, ma banderole ressort vachement bien sur la photo !
— T’es vraiment con !
160- Vampire nucléaire (Lydie Blaizot)
— Dis Georges, la mer de Barents, c’est à gauche ou à droite ?
— Hein ?! Mais de quoi tu causes ? Et tu m’appelles d’où, d’abord ? Ça crépite ferme sur la ligne !
— Oh, c’est rien, juste une petite fuite du réacteur nucléaire. Mais j’ai réparé, t’inquiète…
— Aïe, aïe, aïe… qu’est-ce que tu as encore inventé ?
— J’ai profité d’une super promo ! J’ai acheté un vieux sous-marin Russe, y savent plus quoi en faire, les pauvres ! Bon, y nécessitait quelques réparations, mais tu me connais, je m’suis débrouillé…
— Tu es en train de me dire que tu as acheté un sous-marin Russe… nucléaire ?!
— Ben oui, pourquoi ?
— Oh misère ! Et tu es où, là ?
— En Russie, pardi ! Au large de Mourmansk, pour être précis…
— Comment ça au large ?!
— Ben, tu croyais quand même pas que j’allais ramener mon sous-marin dans mes bagages !
— Tu as l’intention de venir à Paris avec ?!
— Ouaip. Sinon, j’vois pas l’intérêt ! Alors, à gauche ou à droite ?
— T’es vraiment con !