Voici les mésaventures d’un vampire un brin idiot et de son ami qui tente de le supporter, malgré ses nombreuses bévues. Elles ont été écrites à quatre mains (mention de l’auteur entre parenthèses).
66- Le secret de la liseuse (Lydie Blaizot)
— Dis Georges, tu as déjà essayé une liseuse ?
— Non, pourquoi ?
— Ben, moi j’en ai acheté une. Le principe est génial, en théorie, mais au final c’est de la daube.
— Ah ? Tu as quoi comme problème ?
— Elle ne lit pas mes livres.
— Un problème de format peut-être ?
— Oh mais j’ai de tous les formats ! Aucun ne passe.
— C’est bizarre. Comment tu as procédé pour les mettre dessus ?
— Ben, tout simplement : je les pose en pile sur l’écran et j’attends la lecture.
— Hein ? Qu’est-ce que tu dérailles ?
— Mais si, je t’assure, ça devrait marcher ! Le vendeur m’a bien dit : « cela vous permet d’avoir tous vos livres sur la liseuse pour les lire ». Je sais ce que je dis !
— T’es vraiment con !
67- Recette de marrons (Lydie Blaizot)
— Dis Georges, tu pourrais me verser de l’eau chaude dans cette bassine ?
— Bien sûr. Qu’est-ce que tu as encore fabriqué ? Tes doigts sont couverts de givre !
— Ben oui, j’ai voulu faire des marrons, tu comprends.
— Pas vraiment, non. Explique, j’ai hâte…
— J’avais envie de marrons, mais chauds, j’aime pas. Alors je me suis dis : tiens, glacés, ce serait super !
— Et ?
— Je ne savais pas trop comment faire… comme les marrons chauds, tu les fais dans la cheminée, je me suis dit que les marrons glacés, c’était au congélateur, tout simplement !
— Bien sûr, mais je ne vois pas ce que tes mains viennent faire là-dedans.
— Je n’ai pas de congélateur, tu le sais bien ! Alors j’ai été chez mon boucher. Il m’a laissé utiliser sa chambre froide, cool hein ?
— Je vois. Tu es resté combien de temps à l’intérieur ?
— Toute la journée… c’est long à geler, les marrons.
— T’es vraiment con !
68- Le grand sot (Lydie Blaizot)
— Dis Georges, tu voudrais pas parler à Magalie pour moi ?
— Non.
— Oh, s’il te plait…
— J’ai dit non ! T’es vraiment trop chiant ! Je ne peux pas t’emmener à une soirée sans que tu foutes la merde !
— Boh, c’est pas ma faute…
— Ben voyons ! C’est jamais ta faute !
— S’il n’y avait pas eu cette grande gueule de Richard…
— Quoi ? Je ne vois pas le rapport entre lui et le fait que tu aies bousillé les rosiers de Magalie !
— Ah, tu vois que tu ne sais pas ce qui s’est passé !
— Raconte, mais vite.
— Ben, cet idiot a commencé à m’asticoter sur ma carrure, que j’avais trop de gras, que j’étais tout flasque… tu sais comment il est avec ses tablettes de chocolat…
— Oui, accouche !
— Il m’a parié 100 euros que je me pétais un truc si je tombais d’un tabouret.
— Et ?…
— J’ai répondu : banco, 500 que je me fais rien en tombant du balcon !
…
— Les rosiers étaient dessous, mais je savais pas, je t’assure !
— T’es vraiment con !
69- Sotte expression (Lydie Blaizot)
— Dis Georges, tu devineras jamais !
— Hum, voyons… tu as dévalé au pas de course les Champs Élysées, drapé dans une ridicule cape rouge et noire ?
— Ben… comment tu le sais ?
— C’était aux infos cette nuit. Un passant t’a filmé.
— Ah ! J’ai pas raté mon coup au moins !
— Et je peux savoir pourquoi tu as fait ça ?
— Un copain m’a sorti bêtement que les vampires, ça courrait pas les rues ! Je voulais lui prouver le contraire.
— T’es vraiment con !
70- Pari idiot (Denis Blaizot)
— Dis Georges, tu m’auras plus avec tes paris stupides !
— Ça reste à prouver…
— Hein ? M’enfin… En attendant, comme c’est de ta faute si je suis là, ça serait bien que tu viennes m’aider.
— Pas certain que ce soit de ma faute, mais je vais quand même essayer. C’est quoi le problème ?
— J’ai voulu faire une farce en me cachant dans un énorme gâteau d’anniversaire. Tu sais, ces gros trucs à l’américaine !
— Oui, j’avais compris. Et pourquoi tu as besoin d’aide ?
— Ben, j’me suis gouré de gâteau !
— Et en quoi ça t’empêche d’en sortir ?
— Ben, j’suis à l’Évêché, dans la salle du réfectoire. Y sont en train de fêter l’anniversaire d’un cardinal. Tu comprends, moi, les culs bénits et leurs breloques, ça a jamais été ma tasse de thé, même de mon vivant, alors maintenant !
— T’es vraiment con !