Une fois n’est pas coutume, j’ai eu envie d’écrire un petit « billet d’humeur » (mon premier, c’est pour dire !). En effet, je voulais faire partager mon ressenti vis-à-vis des chroniques (et de ceux qui les font, du même coup) suite à de multiples conversations où il m’est apparu que l’ambiance n’était pas au beau fixe dans la blogosphère. Je me suis alors fait la remarque que je n’avais pas encore eu l’occasion de lire le point de vue d’un auteur. J’ai donc décidé de donner le mien.
Après l’immense stress de la recherche d’éditeurs, de la signature du contrat, des corrections et de l’envoi de l’épreuve définitive du manuscrit ; ce qui malmène les ongles du pauvre auteur est bien l’attente des premières chroniques sur le net. Hop, j’ouvre ici ma première parenthèse. Si l’envoi de SP paraît naturel à nombre d’entre vous, merci de réfléchir à l’impact qu’il a pour de petits éditeurs. Parce que moi, quand je vois que plus de la moitié des SP ne donnent pas lieu à une chronique, ça m’énerve. L’éditeur est obligé de revoir sa copie, de diminuer le nombre d’envois, ce qui ne manque pas de provoquer des remarques désobligeantes. Ça c’est fait, fermeture de la parenthèse.
Le stress des lectures de chroniques, donc. Dès la sortie de mon premier roman, je me suis vite rendue compte qu’il y avait des manières très différentes d’aborder les choses, dont certaines ne me paraissaient pas sérieuses du tout et, au risque de choquer, j’ai très vite rangé les rédacteurs dans des catégories afin de me faire une vision d’ensemble. Voici ce que cela donne :
- La catégorie poubelle : les chroniques qui ne devraient même pas porter ce nom. La couverture, la quatrième de couverture, un résumé qui peut parfois atteindre une page complète si détaillée que l’intérêt de lire le livre m’échappe totalement puis, en guise de conclusion, une ligne qui veut tout dire « j’ai pas aimé, c’était pas bien, c’était nul, bof, etc… »
- La catégorie minimaliste : le bâclage total. La couverture, accompagnée de quatre ou cinq lignes contenant le résumé du livre et l’avis du rédacteur, toujours sans argument étayé « c’était lent, c’était pas bien, je me suis ennuyé, etc… »
- La catégorie chronique : celle qui mérite son nom. La couverture, la quatrième de couverture et, enfin, la chronique avec les impressions du rédacteur sur l’orthographe/grammaire, le style de l’auteur, l’histoire, les personnages, si il s’est ou non plongé dans le roman, pourquoi, comment…
De mon point de vue, l’auteur est bien obligé de procéder à une sorte de classement des chroniques s’il veut espérer en tirer quelque chose. Parce que voilà bien un détail que beaucoup oublient : la chronique ne vise pas que l’acheteur potentiel, mais aussi l’auteur et son éditeur. Seconde parenthèse : d’ailleurs, même en tant que lectrice, les deux premières catégories ne me servent à rien. Et donc, en tant qu’auteur, seule la dernière peut m’être utile : si je veux améliorer mon style, ma manière de présenter les choses, d’introduire mes personnages, de démarrer mon histoire bref, si je veux m’améliorer, il me faut une base de travail. Voilà pourquoi je prête beaucoup d’attention aux vraies chroniques, celles qui peuvent me faire avancer. Parce qu’il est évident que l’auteur ne voit pas tout, ne pense pas à tout et, du coup, si un rédacteur soulève un lièvre, il faut s’interroger sur ses raisons. Que l’on soit d’accord ou pas, là n’est pas la question. Si lui a été gêné, d’autres lecteurs le seront aussi. Je prends donc des notes et je me dis que la prochaine fois, j’essaierai de palier le problème. Peut-être que je n’y arriverai pas, tout dépend de quoi il s’agit, mais j’en tiendrais compte.
Je vous entends d’ici : et si la chronique est négative, tu fais quoi ? Tu te remets vraiment en question ou tu insultes par écran interposé le chroniqueur ? Je vous mentirai si je disais que oui, je le prends bien, pas de soucis, je note et je m’en félicite… bien sûr que non, je suis humaine tout de même (si, si, je vous assure). Alors je peste, je râle, je bougonne, je matraque ma peluche pingouin posée à côté de l’écran juste pour ça et je vais bouder dans mon coin. Je reviens plus tard, une fois calmée, et je relis la chronique. Au besoin, je l’imprime et je souligne au stabilo les remarques importantes. Je reprends mon texte et j’essaie de chercher la corrélation entre les propos du chroniqueur et mes écrits. Si je comprends ce qu’il a voulu dire, alors tant mieux, je le note. Sinon, bien sûr, je ne peux rien en faire et ça reste lettre morte.
Évidemment, lire des chroniques assassines, quel que soit le sérieux de la rédaction, n’est jamais agréable ; d’autant qu’elles vont circuler sur le net, impacter l’auteur de manière plus ou moins importante (voire même son éditeur, d’ailleurs). C’est le côté à la fois positif et négatif d’Internet : le partage à grande échelle. Pour autant, les réactions que j’ai pu lire sur certains blogs m’ont véritablement choquée car, si j’admets volontiers que l’on puisse se sentir blessé par une mauvaise chronique, je ne reste pas insensible au travail qu’elle nécessite lorsqu’elle est argumentée. Le rédacteur a lu le livre, pris des notes, composé sa chronique puis l’a postée. Cela représente plusieurs heures (ou plusieurs jours suivant l’occupation de la personne) de travail par livre. Le tout avec, pour seule rétribution, les SP reçus. Alors personnellement, je tire mon chapeau à ces gens qui représentent une étape importante de la vie d’un roman. Certains trouveront peut-être cette conclusion limite passage de pommade mais c’est ce que je pense (et ceux qui me connaissent savent que j’aime la franchise).
Voilà, j’ai fini (j’ai entendu un tant mieux au fond de la salle !). Ah, non, juste une dernière chose (tiens, c’est du Columbo ça…) : j’ai eu l’occasion d’envoyer un bouquin à une « chaîne » de chroniqueurs et j’ai trouvé l’idée géniale. Je conseille l’expérience aux auteurs et aux chroniqueurs qui passeront par là…
EDIT : suite à un commentaire, je tiens juste à préciser ma pensée au sujet du sérieux des chroniques. Il ne s’agit en aucun cas de fournir un travail de critique littéraire, mais juste de donner suffisamment de détails exploitables pour le lecteur de la chronique, qu’il soit lecteur, auteur ou éditeur.
À suivre : les chroniques, point de vue d’une critique.
Tu dis tout haut tout ce que je pense ! Bel article, bon résumé de la situation 🙂
Un article très intéressant, j’ai pris beaucoup de plaisir à le parcourir car il soulève des points très intéressants au niveau des chroniques.
D’ailleurs, je vais m’en inspirer pour mes futurs chroniques. Je ne peux affirmer que je propose de « vraies chroniques », en tout cas, j’essaie de donner mon ressenti sur une lecture qu’elle m’est plu ou non. J’essaie de détailler au mieux les éléments qui m’ont interpellé et ceux qui à l’inverse m’ont laissé indifférente.
Enfin bref, merci pour cet article qui me permettra d’améliorer mon travail, et donner davantage de matinières à mes futures chroniques.
Bonne continuation à toi 😉
Merci, je suis contente qu’il serve à quelque chose ! Bonne continuation à toi aussi. 🙂
Voilà un article que bon nombre de chroniqueurs devraient lire ^^ Comme dit Tiboux cet article va me permettre à moi aussi d’améliorer mon travail en faisant attention à bien argumenter mon ressenti sur mes lectures!!
Merci pour cet article et bonne continuations 😉
Amicalement
Malorie
Un article bien vu, mais qui ne devrait pas être nécessaire si chacun faisait sa partie du marché. C’est clair que les chroniqueurs « amateurs » que nous sommes ne peuvent pas se prétendre « critiques littéraires » et nous n’avons pas forcément les « bagages » nécessaires. ce que nous, bloggueurs essayons de faire passer c’est notre ressenti. pour ma part, je n’essaye pas de faire une chronique « calibrée » (genre les +, les -, etc..). Je n’ai jamais de plan pré-établi. par contre j’essaye de faire passer mon enthousiasme ou ma déception et j’explique toujours pourquoi. et quand je n’ai pas aimé, je le dis, mais je cherche aussi tjs les points positifs (car normalement il y en a toujours! :))
Et quand je demande un SP ou que j’en accepte un si on m’en propose, je m’engage à faire ma chronique dans un délai raisonnable (un mois max généralement). SI j’ai un retard, je recontacte pour le dire. C’est une question de respect.
Ceci étant peut-être aussi que la personne qui se charge d’envoyer les SP devrait un peu plus regarder les blogs/forums/site auxquels elle les accorde pour ne pas avoir de mauvaise expériences. Certaines chroniques sont très mauvaises, mais en général quand c’est le cas elles le sont toutes sur le même blog, donc ce n’est pas une surprise. Et les trop gros sites de chroniques, reçoivent tellement de livres qu’ils ne les chroniquent pas tous. pour les petites structures je crois qu’il est vraiment important de bien cibler à qui ils envoient (ou non) les fameux SP.
Franchement, je trouve vraiment honteux que les SP restent « sans réponse » (c’est à dire sans chronique). Surtout effectivement en ce qui concerne les petits éditeurs (comme Le petit caveau par exemple pour ma part je relaye toujours les infos que cet éditeur m’envoie sans avoir jamais reçu le moindre SP).
Bonne continuation
Phooka
Je suis tout à fait d’accord. Vous résumez tout ce que je pense de cette situation malheureuse de la blogosphère. J’espère vraiment que certains chroniqueurs de SP/auteurs en tiendront compte 😉
Bonne journée,
Mandy
Voilà un billet que j’ai pris ENORMEMENT de plaisir à lire. Et je pense, et j’espère, appartenir à la 3e catégorie, tant j’essaye d’analyser, de commenter plusieurs aspects qui justifient mes ressentis.
Il m’est arrivé 2 fois de rédiger des critiques assassines… à chaque fois, le scénario était le même : un auteur hyper reconnu (Gavalda et de Rosnay, pour ne pas les citer) et un roman-phare apprécié puis un autre achat et là, une daube, vide et insignifiante… et à chaque fois, mes billets « assassins » s’adressaient d’ailleurs bien plus aux Éditeurs… eux qui avaient délibérément choisi d’éditer des premiers romans retrouvés au fond d’un tiroir de ces auteures désormais reconnues, afin de se faire des sous-sous sur le dos des acheteurs naïfs – dont je fais partie… à gros renfort de marketing, pub, 4e de couv’ dithyrambiques, etc. …
J’espère n’avoir jamais blessé d’auteur (mais comme ni Gavalda ni de Rosnay ne lisent mon blog, ça devrait aller)… par contre, j’ai l’espoir insensé qu’un jour, leurs éditeurs lisent mon billet et aient, pour quelques instants, honte de vouloir à tout prix vouloir se faire des sous-sous sur mon dos avec des daubes alors qu’il existe une multitude de chef d’œuvres qui ne trouvent pas d’éditeur (je pense notamment à Anne Denier)…
Désolée pour le pavé, mais ton billet m’a beaucoup plu et a donc fait fonctionné mes méninges (suivies de mes doigts sur le clavier :p)
Au plaisir de te lire ^^
Cajou
Je me lève et j’applaudis des deux pieds, euh mains. Tu as parfaitement résumé la chose. Vive toi ^^
Cassandre, écrivain maltraité lol
Un billet très intéressant ! Tant du point de vue auteur, que du point de vue d’une lectrice de chroniques !
Ton billet a encore plus d’impact suite aux prises de bec entre une certaine auteur/éditrice et des chroniqueuses.
Alors oui il est dur d’être chroniqueur, que l’on ai ou pas des SP
Billet très agréable à lire.
J’espère pouvoir un jour rentrer dans la 3e catégorie.
Je suis depuis peu sur la blogosphère et j’essaie tant bien que mal de partager mon ressenti.
Loin de moi, de « critiquer » un roman, je partage juste ma passion, que j’ai aimé ou non le livre.
Bonne fin de journée
Chtitepuce ^^
Mon avis rejoint celui de Phooka qui a très bien résumé la situation, à savoir le respect de chacune des parties. Une petite lecture rapide de la part des éditeurs sur les blogs devrait leur suffire pour savoir si le blog demandeur de SP est sérieux, sans fautes d’orthographe et avec des chroniques MO-TI-VEES !!!!
Merci pour cet avis ! On sait désormais que les avis postés sur le net ne tombent pas en désuétude et qu’ils servent à ceux qui savent les comprendre… Quand ils contiennent un réel sens.
Il est impossible de chasser les parasites qui cherchent à recevoir des livres à tout prix uniquement pour agrémenter une bibliothèque dont ils n’ont peut-être même pas lu le contenu. Seulement, avec des échos comme ça, on peut espérer en virer pas mal de la liste.
Vraiment merci pour cet avis !
Voila le fameux article !
tout d’abord, je suis tout a fait d’accord avec toi sur les deux premiers types de chro. Et je plussoie clairement le rappel sur le cout des SP. On recoit a ifisdead pas mal de SP de petits éditeurs et on a toujours tout chroniqué, justement car on est conscient du cout impliqué (bon, meme si nos chro mettent souvent trois plombes a sortir, mais c’est notre faute 🙁 ).
Mais ce qui m’a surtout interessé c’ets de voir a quel point les chro avaient des impact sur les auteurs (ou du moins dans ton cas). La question de la chro negative est épineuse. Et en tant que chroniqueuse, je dois dire que c’est pas le genre de chro que j’aime sortir, meme si malheureusement parfois je tombe sur des livres que j’estime mériter une tres mauvaise chro. C’est vraiment pas évident, surtout quand l’auteur est francais/francophone. Il ne m’est arrivé qu’une fois de me faire insulter par l’auteur/ses proches, et j’espere pas le revivre XD.
Oh et au passage, j’me reconnais tellement quand tu parles du stress de la lecture des chro, chui tellement stressée quand sort un fanzine/livre/whatever que j’ai illustré, et je pire c’est que souvent les chro notent meme pas l’illu et que je repars frustrée XD
Le seul problème c’ets que je suis sure que les chroniqueurs des catégories 1 et 2 ne liront pas cet article ><
Après que Jess est partagé le lien de votre article sur Facebook, j’avoue que j’étais curieuse de lire votre article notamment par le fait qu’il était souvent qualifié d’intéressant dans les commentaires.
J’ai pris beaucoup de plaisir à le lire et je me suis également permise de prendre quelques notes en vue d’améliorer mes chroniques. Il est vrai que j’essaie toujours d’argumenter mes avis, d’aller le plus loin possible. Pourquoi je n’ai pas aimé ou, au contraire, aimer ce point, … Pour ma part, il me semble que c’est une marque de respect non seulement envers l’auteur mais l’éditeur. Recevoir un service presse, je considère ceci comme une chance et je n’hésite pas à écrire une chronique négative, tout en restant respectueuse, dans la mesure où j’argumente mon propos.
Comme beaucoup de personnes, j’espère me situer dans la troisième catégorie mais je cherche toujours à m’améliorer. Je suis souvent assez déçue que les personnes ne commentent pas non plus ma manière de rédiger mes articles (le fond, pas la forme).
Je vais m’arrêter là, en vous souhaitant une bonne fin de journée, Avalon.
En tant que webzine (et non blog), on se bat depuis le tout début pour que chaque chronique, longue ou courte puisse donner le ressenti du chroniqueur (il peut décemment ne pas avoir aimé) tout en lui demandant d’expliquer pourquoi afin justement que d’autres puissent tout de même tester sans en avoir été dégoutés.
De plus, être méchant gratuitement n’est fait que valoriser son égo et c’est insupportable.
Mais il y a tout de même une différence entre un blog et un webzine. Le premier tourne autour d’une personne ou d’un sujet, le second se veut être une sorte de magazine en ligne ou la personnalité des rédacteurs doit tout de même passer en second plan.
Yes !!!!!
ça fait plaisir ! Oui, j’ai parfois l’impression que la blogosphère littéraire est un petit monde qui se regarde le nombril, mais qui toutefois ne pourrait exister sans dans le travail des auteurs et les divers métiers du livres. Découvrir le point de vu d’un auteur c’est bigrement attirant !
Personnellement, je n’arrive pas à qualifier le contenu de mon blog de chroniques (c’est un mot qui fait trop professionnel). La lecture est pour moi un loisir, un plaisir, une addiction dans laquelle je me délecte. Mes avis lecture tentent de transmettre ce que m’a permis de vivre la lecture de tel ou tel ouvrage.
Car nous sommes tous des shoutés au voyage , à la lecture qui nous fera tout oublié (le temps, la raison, les soucis, le quotidien). Du coup, je participe pas vraiment au « business » (car parfois c’est l’impression que ça me donne) des SP, préférant largement (car je le peux) acheter le livre et ainsi contribuer à faire tourner le système.
Je ne sais pas ce que vous écrivez, mais pour le coup je vais aller faire ma curieuse, car votre billet m’a vraiment plu !
Bonne continuation !
Un billet très intéressant, qui me donne envie de réfléchir à ce que j’écris sur mon blog et m’améliorer toujours un peu plus lorsque j’écris mon avis sur un livre. Je trouve vraiment incroyable le comportement des personnes qui ne font même pas l’effort d’écrire un avis sur les livres qu’ils ont eu la chance de recevoir (et certains trouvent ça normal comme si tout le monde en recevait…) ou de dire quelques remerciements. J’espère en tout cas qu’ils liront cet article et qu’ils en retireront quelque chose de positif, comme moi ! Bonne soirée
Ohlala votre billet me ferait presque stresser, ça nous donne une terrible responsabilité à nous qui donnons nos simples avis sur nos lectures ! Même si j’ai bien conscience que ce que je mets en ligne aura fatalement de l’impact car peut être lu par n’importe qui, je prends ça un peu plus à la légère car ce n’est « qu »‘une passsion. Mais c’est vrai qu’il ne faut pas oublier qu’un business tourne derrière, et que des gens vivent de tout ça. (Attention, ça ne veut pas dire que je bâcle mes chroniques, hein ! Et je vous rassure, je ne fais pas de SP ^^ )
Mais bon, c’est à moi de savoir dans quelle catégorie je me classe, n’est-ce pas ?
Merci beaucoup d’avoir donné votre point de vue sur tout ça, c’est très intéressant de la part d’un auteur ! Et comme Azilys je vais faire ma curieuse et voir ce que vous écrivez.
Bonjour, je découvre votre blog par cet article et étant moi même une personne qui prend beaucoup de temps à chroniquer les livres que je lis (reçus ou non) j’apprécie de voir votre point de vue que je partage totalement.
Je désapprouve totalement (et le mot est faible )les personnes qui utilisent les services presse pour arnaquer une maison d’édition, savoir que certains ne chroniquent jamais des livres reçu gratuitement par une maison d’édition me révolte car ça leur porte préjudice, quelle soient petites ou grandes.
Enfin tout ça pour dire que je soutient votre avis et que je trouve que votre article donne vraiment la peine d’être lu car il reflète totalement la réalité d’internet en ce qui concerne les livres.
En effet, voilà un article fort intéressant. C’est agréable d’avoir le point de vue de l’auteur. Bon, personnellement, je n’aime pas les chroniques trop longues, car j’ai l’impression de me perdre dans les détails et ce n’est pas ce qui m’intéresse, mais c’est vrai que les avis en 3 mots n’ont guère d’utilité non plus !
Il y a quelque chose qui me chiffonne dans ce billet… A chaque fois que je reçois un SP, et même quand c’est un envoi surprise, je mets un point d’honneur à écrire une critique qui me paraît digne de ce nom, ça me semble normal. Maintenant, je ne suis pas critique littéraire de métier, et je crois que mes lecteurs ne m’en demandent pas tant. Je ne recopie plus la 4e de couverture parce que je ne vois pas trop l’intérêt de la voir reproduite partout. Quand j’ai détesté, ou au contraire quand je suis enthousiaste, mes billets s’en ressentent, mais j’argumente et je donne éventuellement des extraits pour justifier. Maintenant, peut-être que mes billets sont trop prolixes ou trop sommaires, trop ceci ou pas assez cela et qu’ils ne compensent pas l’envoi des SP, je ne sais pas. Mais il m’avait semblé que les éditeurs et les auteurs ne nous demandaient pas d’être des pros de la critique…
Non, je vous rassure, rien à voir avec la critique littéraire. Il s’agit juste d’être sérieux dans sa chronique, de donner des arguments (style, histoire, personnage) en disant ce qui a gêné, ce qui a plu, pourquoi… rien à voir avec le travail d’un professionnel. Désolée si vous m’avez mal comprise et bonne continuation.
Je crois que le problème des SPs que mentionne Lydie, c’est pas tant le souci des critiques nazes de trois lignes (je sais pas pour les autres mais au Petit Caveau on cible au maximum) que de voir des sites ou blogs relativement gros et a priori fiables en réclamer et ne pas envoyer de retour, ou bien tout à coup ne plus critiquer les bouquins alors qu’ils le faisaient avant (sans signaler, évidemment, qu’ils n’ont plus le temps/l’intérêt/l’envie…). Comme par hasard, parfois, tu vois le livre en vente en occasion peu de temps après l’envoi. Autant dire que je me pose des questions quand je vois ça. Je reçois beaucoup de SP mangas pour Coyote Mag et Manga 10000 images, je dois en être à une centaine au rythme où ça va, je n’en ai JAMAIS vendu aucun. Je dis pas qu’à terme (genre, quelques années après), on ne peut pas se débarrasser de SP mais tout de suite après la réception…!
Bref, le SP coûte cher à l’éditeur. Contrairement à Lydie, je m’en fous que la critique soit bonne ou mauvaise du moment qu’on en parle. J’ai déjà lu/vu/joué à des trucs après une mauvaise critique. Par contre, être ignoré, c’est très insultant.
Pour ma part, je ne fais pas de distinction pro/blogueur. Il y a de bons pro, de mauvais blogueurs et l’inverse existe. Le critique littéraire, c’est juste un mec qui a eu la chance de décrocher un poste payé. Il n’a pas forcément fait d’études dans le domaine. J’écris dans un mag manga mais j’ai aucune étude de journalisme et c’est pas mon master de japonais qui a joué… Donc, faut pas complexer face aux pro.
(ps : pardon d’avance pour les fautes, j’ai la tête plein de chinois ^^)
Désolée Lydie, j’ai peut-être mal pris vos propos.
Roshieru : là je suis d’accord, c’est vraiment grossier de réclamer des sp juste pour les revendre ! Par contre, je pense que c’est un vrai métier d’être critique littéraire. (je ne parle pas de faire quelques chroniques dans un magazine). Tous les critiques ne se valent pas, certes, mais a contrario, tout le monde peut être blogueur, mais la plupart n’ont pas le niveau pour écrire dans des revues littéraires