Voici les mésaventures d’un vampire un brin idiot et de son ami qui tente de le supporter, malgré ses nombreuses bévues. Elles ont été écrites à quatre mains (mention de l’auteur entre parenthèses).
101- Lobbying (Denis Blaizot)
— Dis Georges, tu sais que les industriels sont vraiment des arnaqueurs ?
— Bah, c’est pas nouveau !
— Non mais là, ça dépasse les bornes, je t’assure ! Y a un vrai problème de santé publique !
— Et en quoi ça nous concerne ?
— Ben, s’ils empoisonnent notre nourriture, on va dépérir, nous !
— De quoi tu causes ?
— Les gens, ils leur font bouffer n’importe quoi ! Tiens, du poisson qu’a même jamais vécu !
— Hein ?
— Ouais ! Y z’appellent ça du poisson pas né.
— T’es vraiment con !
102 – Mon copain Maurice (Denis Blaizot)
— Dis Georges, je te présente mon nouveau copain : Maurice !
— Là, tu me tends un sac plastique noir visiblement rempli d’un liquide.
— Oh ! Excuse-moi ! Voilà !
— Ah ! Un poisson rouge mort.
— Meuh non ! Il est pas mort.
— C’est évident ! Les poissons rouges font souvent la planche.
— C’est vrai qu’il est un peu palot, mais c’est normal.
— Tu m’étonnes ! Après…combien ? Quinze jours trois semaines ?… sans oxygène.
— C’que t’es bête ! Il n’a plus besoin d’oxygène. Je l’ai transformé en vampire.
— Ah ! D’où les marques sur ses flans.
— Ben oui ! J’comprends pas bien ! Elles auraient déjà du disparaître… et puis, pourquoi y met autant de temps à se réveiller ?
— T’es vraiment con !
103- Vampire tendance (Lydie Blaizot)
— Dis Georges, comment tu me trouves ?
— Gonflé. Tu as été piqué par une guêpe ?
— Meuh non, j’ai vu un chirurgien esthétique. Je voulais qu’il fasse quelque chose pour mes lèvres.
— Et je peux savoir pourquoi un seul côté a eut droit à ton traitement miracle ?
— Au début, je lui ai juste dit que je les trouvais trop minces… il a commencé à injecter du silicone. J’étais pas super convaincu du résultat, alors j’y ai demandé si ça suffirait à mieux dissimuler mes crocs. Y comprenait pas…
— Alors tu lui as montré.
— Ben oui, fallait bien !
— Et ?
— Il s’est mis à hurler comme un malade. J’ai cru qu’il allait m’enfoncer l’aiguille dans l’œil moi ! J’me suis carapaté, tu penses bien…
— T’es vraiment con !
104 – Enfant de la Lune (Denis Blaizot)
— Dis Georges, comment tu me trouves ?
— Bleu.
— Et c’est tout ce que tu trouves à dire ?
— Heu ! Tu es raide comme un épouvantail.
— Ah ! Et tu ne me demandes pas à quoi peut bien servir cette superbe combinaison bleue ?
— Si, bien sûr ! À quoi peut bien servir cette superbe combinaison bleue ?
— À me protéger des UV.
— Et ?
— Il y a quelques temps, j’ai vu à la télé un documentaire sur les enfants de la lune. Tu sais, ces enfants qui ne supportent pas la lumière du jour !
— Je vois où tu veux en venir, mais pas du tout à quoi ça va te servir.
— Hé bien ! Les enfants de la Lune ne supportent pas la lumière du Soleil. Donc nous, les vampires, avons peut-être le même genre de problème.
— Et ça t’oblige à te promener transformé en épouvantail plastique bleu ?
— Ben je n’ai réussi à trouver que du film protecteur anti-UV pour vitrage.
— T’es vraiment con !
105 – Vampire de la Lune (Denis Blaizot)
— Dis Georges, J’t’ai pas dit pourquoi j »ai fabriqué ma combinaison anti-UV.
— C’est vrai.
— C’est pour aller en Amérique du sud. J’ai toujours rêvé de visiter le désert d’Atacama.
— Et ton cercueil ?
— Plus besoin !
— Et ta caisse de terre ? Je te préviens ! Je n’irais plus te chercher à la douane pour en sortir une caisse de terre !
— Je te l’ai dit : plus besoin ! J’ai ma protection anti-UV personnelle ! Tiens ! Regarde ! Même plus besoin de valise. Une poche pour la monnaie… une poche pour le passeport.. Encore une pour les petits accessoires…
— Déjà que tu as une démarche de Robocop dans ta combinaison. Tu vas plus pouvoir bouger si tu la remplis de terre.
— De la terre ? Pour quoi faire ?
— T’es vraiment con !